mardi 8 avril 2014

Le TDAH à l’adolescence

Il y a plusieurs changements qui se produit chez un enfant qui entame l’adolescence. Il y a des changements physiques, hormonaux et biologiques. Alors, il est facile de comprendre que les enjeux et symptômes du TDAH vont aussi changer lors du passage à l’adolescence.  En fait, à l’adolescence, les ados désirent être plus indépendant donc ils n’ont plus un intérêt aussi  d’avoir des activités avec leurs parents. Ils ont beaucoup plus de difficulté à accepter les conseils parentaux et ils vont remettre en question l’autorité et la négocier.  Un autre enjeu important à l’adolescence est l’image corporelle. En fait, les ados commencent à voir leur corps changer et il se pose des questions sur leur corps et le compare systématiquement avec leurs pairs.  On peut donc comprendre que l’adolescence et le TDAH sont donc amenés à changer ses symptômes dus à l’évolution de la vie.  Un tableau provenant d’un livre de psychiatrie présente bien cette évolution.


Adler L, Cohen J. Psychiatr Clin North Am. 2004;27:187-201; American Psychiatric Association. Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fourth Edition, Text Revision, Washington, DC: American Psychiatric Association; 2000:85-93; Weiss MD, Weiss JR. J Clin Psychiatry. 2004;65:27-37.

On voit très bien que les symptômes évoluent dans le temps que et que les parents doivent adapter leur comportement afin de contrôler ses symptômes modifiés.  En fait, le secondaire apporte des changements pour l’enfant surtout atteint de TDAH. Il doit maintenant être organisé afin d’avoir une meilleure gestion du temps et une meilleure planification. Les enseignants sont beaucoup moins portés à vérifier si le travail est bien effectué et si les élèves comprennent bien les consignes. Il est donc difficile pour une ado atteinte du TDAH se s’adapter rapidement à se nouveau mode de vie. Les parents auront a aider les adolescents à garder une bonne estime et d’aider leurs enfants à trouver des solutions pour être plus organiser et attentifs en classe. Donc ce changement dans la vie de l’enfant aura des répercussions très grandes si l’intervention des parents n’est pas adaptée. Environ 70% des enfants vont souffrir encore du TDAH à l’adolescence, il est donc important de suivre l’évolution de cet enfant.

Source : Barkley et al. JAACAP1990;29:546-57

lundi 7 avril 2014

Une entrevue !

Entrevue avec Fred

Lorsque nous avons décidé de présenter un blogue sur le TDAH, je me suis dit qu'il serait intéressant d'en apprendre plus sur ce qu'était la vie avec ce trouble. C'est bien de lire et de se renseigner, mais quoi de mieux qu'une vraie histoire pour se laisser convaincre.

Question 1 :
À quel âge as-tu était diagnostiqué avec un TDA sans hyperactivité?
J’ai été diagnostiqué à 14 ans.                    

Prenais-tu des médicaments? Si oui, quel médicament?
J’ai pris du Concerta de 14 à 17 ans.

Question2 :
Quel a été le plus grand obstacle durant le primaire/secondaire?
Prendre des notes en écoutant le professeur était vraiment un grand défi. Rester concentré en cours aussi. Souvent, après plus de 15 minutes sans pause, il m'était difficile de rester concentré et de me rappeler quoi que ce soit de ce que le professeur avait enseigné. Même chose durant les examens, je devais prendre deux à trois fois plus de temps que mes collègues étant donné que je tombais souvent dans la lune durant l'examen.

Question 3 :
Avais-tu des ressources ou des ‘’passe-droits’’ de façon à restreindre l’effet du TDA?
Pas vraiment, je n’ai jamais voulu les utiliser, par orgueil.

Question 4 :
T’est-il arrivé un moment cocasse dû à ton manque d’attention?
Des milliers!  Il est dur d’en citer un  précis, mais je dirais que je suis déjà tombé dans la lune assez longtemps dans un cours de Cégep pour me rendre compte que j’étais rendu dans un autre groupe à une autre période. Ça c’est du solide.

Question 5 :
Aujourd’hui, est-ce que ça a encore un impact dans ta vie d’adulte?

Oui beaucoup, j’ai énormément de misère à lire plus d’un paragraphe ou de me rappeler des promesses que j’ai faites, entre autres comme me présenter quelque part pour une entrevue sur mon TDA. 

lundi 24 mars 2014

Une alternance aux traitements habituels

Comme cité dans un article précédent, plusieurs traitements exigent d’un point de vue pharmacologique pour aider à contrer les effets du TDAH. Par contre, les chroniqueurs de La Presse suggèrent plusieurs autres moyens pour arriver aux mêmes résultats, sans la prise de médicament.

Premièrement,  Yves Dalpé a écrit un article sur les enfants atteints du TDAH et les études effectuées sur les différents traitements. En énumérant les études, il met en lumière un problème qui s’applique dans plusieurs sphères de la vie, soit de repousser ou camoufler un problème sans s’attaquer à la source. En effet, il est possible de résoudre les problèmes liés au TDAH avec un traitement sur les comportements des enfants. Mis à part l’effet immédiat des résultats du Ritalin ou un de ses jumeaux de tablette, le traitement comportemental des enfants amène d’aussi bons résultats, sans dissoudre le problème.

En effet, supporté par une autre chroniqueuse, Mylène Moisan et son article de septembre 2013, M. Dalpé questionne la pertinence des produits pharmaceutiques grandement utilisés. Dans l’article de Mme. Moisan, un professeur propose de s’attaquer au comportement des enfants plutôt de les bourrer de pilules, dont les effets à long terme ne sont d’ailleurs pas encore bien connus. Elle a interviewé un professeur qui se considère plus comme un gestionnaire de classe plutôt qu’un enseignant. Il propose des gestes simples pour aider les comportements, par exemple de laisser dormir les enfants un peu plus et de les laisser jouer plus. Une autre alternative serait d’instaurer des systèmes de récompenses pour un bon comportement et pas seulement lui donner de l’attention quand l’enfant agit d’une façon punissable.



Reste à voir s’il est possihble de changer la mentalité du «toujours-plus-facile-et-rapide» de la société d’aujourd’hui, même si déjà en 1991, un psychiatre et ancien enseignant en faculté de médecine de Harvard, Peter Breggins, s’inquiétait des effets néfastes de neurostimulants administrés aux enfants. Une belle entrée possible pour les kinésiologues à venir…


mardi 11 mars 2014

LE TDAH et les athlètes

Durant ces semaines de jeux olympiques, nous avons trouvé pertinents de vous faire part comment est-ce que les jeunes athlètes atteints du TDAH font pour gérer la maladie.

Un athlète de sprint 100 mètres, Justin Gatlin a réalisé un temps record aux Jeux olympiques de 2004 à Athens malgré qu’il ait été diagnostiqué du TDAH à l’âge de 7 ans. Il affirme que depuis qu’il est jeune, jamais la maladie ne l’a arrêté dans sa quête de réussite. Il dit même qu’étant donnée sa grande demande en énergie à dépenser, la course lui permettait de rester concentré en classe. Il a donc appris à gérer sa vie sans médication étant donné que la médication du TDAH était bannie dans le sport vu sa nature stimulante.

Michael Phelps est un autre athlète olympien qui à gagner le plus de médailles dans l’histoire des olympiques est aussi  atteint du TDAH et on estime qu’environ  « 8 à 10 % de tous les athlètes de haut niveau sont atteint du TDAH comparativement à 4 à 5 % pour la population générale ». On pourrait alors faire un lien direct entre le fait que le TDAH rend les enfants très actifs et qu’ils ont de la difficulté à se concentrer au fait qu’ils vont donc concentrer un temps supérieur au sport afin de pouvoir diminuer leur niveau d’énergie.

Il est donc très inspirant pour les jeunes atteints du TDAH de s’inspirer de ses athlètes qui ont réussi à accomplir de grandes choses sans que la maladie les arrête. Tout est une question de comment ils ont fait face à la maladie et comment ils l’ont gérer.

Source: 
http://www.theguardian.com/society/2012/aug/01/athletes-with-adhd


mardi 4 mars 2014

L’activité physique et le TDAH

Il a été démontré que dans plusieurs études que l’activité physique avait pour effet d’aider les jeunes à contrôler leurs symptômes et d’améliorer les performances cognitives.  Comme mentionner dans l’article précédent, le TDAH est une maladie neurologique qui se développe à l’enfance. L’activité physique aurait donc un impact positif direct sur les facteurs neurologiques qui sont affectés par la maladie. 

Deux études (Endres et al., 2003; Swain et al.,2003) ont démontré que l’activité physique augmentait le flux sanguin cérébral et aussi d’augmenter la quantité de dopamine et de norépinephrine disponibles dans les fentes synaptiques. L’activité physique pourrait aussi permettre un changement au niveau de la structure cérébrale pour ainsi améliorer les performances cognitives de l’individu. On peut alors dire que l’activité physique améliore l’activité cérébrale et ainsi permettre aux gens atteints du TDAH d’être d’avoir une plus grande capacité d’attention.  

Plusieurs études ont tenté aussi de démontrer l’effet de l’activité physique sur les symptômes comportementaux des enfants atteints de TDAH. Une étudiante du doctorat en Kinésiologie de l’Université de Montréal à affirmer grâce à son étude qu’ « un programme d’activité physique de 10 semaines pouvait améliorer significativement les comportements et les fonctions cognitives d’enfants âgés de 7 à 12 ans aux prises avec un TDAH ».  Elle affirme que l’activité physique permet de diminuer l’impulsivité chez les enfants et aussi que cela l’est aide à les intégrer dans un groupe. 


Aussi, l’activité physique comme mentionner plus haut affirme que les problèmes d’attention et de concentration sera considérablement diminuée grâce à une pratique régulière d’activité physique. À la lumière de ceci, il est donc primordial qu’un enfant atteint d’un trouble du déficit d’attention de prendre part à des activités physiques régulières afin d’améliorer d’un côté leur performance scolaire, mais aussi leur mode de vie en général. 



Source:
Gapin, Jennifer I. ; Labban, Jeffrey D. ; Etnier, Jennifer L, The effects of physical activity on attention deficit hyperactivity disorder symptoms: The evidence, Preventive Medicine, 2011, Vol.52, pp.S70-S74

http://rire.ctreq.qc.ca/2012/11/lactivite-physique-benefique-aux-enfants-avec-un-tdah/

vendredi 28 février 2014

Adaptation en classe pour élève avec TDAH

Les écoles primaires et secondaires ont de plus en plus à faire face à des élèves atteints du TDAH. Il est alors très important que ces écoles soient en mesure d’offrir une adaptation pour ces enfants afin de favoriser la réussite scolaire.  Selon la Dre Annick Vincent, des adaptations physiques, éducatives et comportementales doivent être faites par le personnel enseignant ainsi que la direction afin d’encadrer l’élève.

Adaptations Physiques                                                                                          
Il est important que l’enfant ait un environnement structuré, tel qu’afficher les horaires de cours sur le tableau ou d’afficher les règles de conduite en classe. Il est aussi important que l’élève conserve la même place assise et de préférence loin de toutes distractions. De plus, il faut fournir à l’élève un environnement de travail privé afin qu’il ait un endroit tranquille pour étudier. De plus, pour les enfants avec un niveau plus élevé du TDAH, un espace de travail debout peut être une alternative intéressante.

Adaptations Éducatives 
Il sera important avec ces élèves de répéter et de simplifier les directives en les gardant claires et simples. Il est important de verbaliser ce qu’on désire transmettre et de donner des exemples. De plus, il faut s’assurer de demander régulièrement à l’élève de répéter les directives et comment il compte accomplir la tâche. Il faut aussi remettre à l’élève les directives écrites sur une feuille afin qu’il puisse les prendre pour la maison. On peut aussi permettre à ces élèves d’utiliser la technologie tel qu’un magnétophone ou un ordinateur afin d’aider leur apprentissage.  Il est aussi très important de permettre à l’élève d’avoir du temps supplémentaire pour effectuer ses examens ainsi qu’un environnement sans distraction.

Adaptation des comportements
Avec ces élèves, il faudra utiliser le renforcement positif tel qu’un système de récompense ou d’encouragement afin de garder leur attention vers la tâche. Il faut aussi être consistant avec les récompenses et conséquences en lien avec les attentes académiques. Il peut être une bonne stratégie de promouvoir le leadership et le sens des responsabilités en donnant des tâches qui l’enseignant est certain qu’elles seront bien réalisées. Il est aussi important d’avoir un bon contact avec les parents afin de s’entraider dans la réussite de l’élève.

Source : http://www.attentiondeficit-info.com/



mardi 25 février 2014

Le rôle du parent dans le TDAH


Avoir un enfant atteint du TDAH signifie quelques responsabilités de plus pour les parents.  Non seulement ils devront faire face à plusieurs difficultés comme celle de faire face à une détérioration possible de la relation parent-enfant, mais ils devront tout de même développer des stratégies d’intervention pour aider l’enfant dans son cheminement autant social que scolaire.


Selon certains spécialistes, ce sont les parents qui sont les véritables plaidoyers de ces enfants atteints du TDAH. Dû aux espaces aménagés spécialement pour eux, la difficulté à comprendre ce qu’ils ont de différent des autres enfants et d’avoir des parents qui les surveillent dès son réveil sont des facteurs qui perturbent les enfants atteints. Les parents doivent alors être présents et attentifs avec leur enfant dès le réveil de celui-ci, ce qui est très exigeant surtout si l’enfant atteint n’est pas un enfant unique. Les parents doivent, dans ce cas, gérer l’éducation des autres enfants sans négligence. D’ailleurs, une association a été mise sur pied pour aider les parents qui ont des enfants atteints du TDAH. Elle s’appelle PANDA, Parents Aptes à Négocier le Déficit d’Attention, avec ou sans hyperactivité.


Certaines études élaborent sur les différentes approches possible pour les parents avec leur enfant pour mieux usé du temps réservé aux devoirs. Il semblerait que les méthodes avec récompenses soient efficaces. Les parents devraient également utiliser du temps pour donner de l’attention positive et laisser l’enfant agir un peu par lui-même. C’est-à-dire de lui donner moins de commandes directes, moins de critiques et de questions intrusives. Avec un tel comportement, le climat familial s’améliore, tout comme la relation parent-enfant. De plus, il semblerait que les enfants semblent plus heureux et qu’ils sont moins disposés à avoir des comportements déviants. (Massé, Lanaris et Boudreault, 2005)


Sources :





jeudi 20 février 2014

Les différents organismes en lien avec le TDAH


Plusieurs organisations ont été mise en place depuis des années pour aider les personnes atteintes d’un trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. En Europe par exemple, TDAH Europe et TDAH France sont des ressources disponibles. Au Québec, les organismes comme TDAH au Québec, AttentionDeficit-info, AQETA (Association québécoise des troubles d’apprentissage), PANDA (Parents aptent à négocier avec le déficit de l’attention) et CADDRA (Canadian ADHD Ressource Allince) sont toutes disponibles pour les personnes atteintes.

Par exemple, sur le site web de CADDRA,  http://www.caddra.ca/fr, il y a plusieurs liens menant vers des articles  sur les nouvelles entourant les troubles. On peut y trouver les nouveaux médicaments acceptés ou encore des publications faites par des docteurs de ce domaine. Il est également possible d’adhérer à l’organisme pour recevoir une trousse d’aide et plus. Par contre, comme il s’agit d’une grosse organisation, il est difficile d’entrer en contact avec une personne précise dans le but de se faire aider, il s’agit plutôt d’une banque de ressource à lire soi-même.

Dans le cas de PANDA, il s’agit de quelque chose de plus accessible et qui se trouve dans la plupart des régions du Québec. Comme il est écrit sur leur site, http://www.associationpanda.qc.ca/index.htm, cette organisation travaille avec les milieux de commissions scolaires, dans le but d’aider les parents ayant un enfant atteint du TDAH. Ils sont plus facilement approchables que les autres différents organismes, qui ne font souvent que publier des articles.  PANDA a donc une plus grande responsabilité au niveau de l’aide direct octroyée aux enfants atteints d’un TDAH dans les écoles du Québec.




Bien que les parents vivent le plus difficile et le stress qui vient avec le fait d’avoir un enfant atteint d’un TDAH, il y a quand même une multitude de ressources mises à la disposition de ces parents, pour les aider eux, mais aussi leur enfant.

                                           Source: You Tube